Aujourd’hui, je vais vous parler d’une de mes auteures préférées : Keira Andrew. Je l’ai découverte grâce à ce roman : Par-delà l’océan. Dès les premières pages, j’ai été happé. Les histoires de survie, ça me prend aux tripes. Je m’imagine trop perdue en pleine nature, essayant d’affronter le froid, la faim, la soif… Un vrai cauchemar pour la casanière que je suis. Sauf qu’ici, en guise de nature, nous nous retrouvons sur une île paradisiaque (ou presque), en tout cas avec du sable fin, de l’eau turquoise et des cocotiers. Pas de problème de température, par contre, il va falloir jouer avec la faim et la soif…
On suit donc Troy, une star multimillionnaire d’un boys band à succès et Brian, un pilote d’avion. L’un a décidé de louer un jet privé pour rentrer chez lui en catastrophe après avoir découvert son petit frère le nez plongé dans la coke. L’autre, fait juste son boulot de co-pilote, indifférent à qui monte dans son avion. Ils ne se connaissent pas, vivent dans deux mondes opposés et pourtant un violent cyclone va sceller leur destin. Après le crash de leur avion et la mort de la pilote et amie de Brian, ils se retrouvent tous les deux sur une île déserte.
Vous savez ce que j’ai adoré dans ce livre ? C’est que tout est juste. Les circonstances de l’accident, leur réaction, leur peur, leur difficulté à survivre. On ne tombe jamais dans le cliché, ni le drame. Très vite, ils s’entraident, ils réagissent, ils cherchent des solutions tout en espérant des secours qui ne viennent pas. Ils font des erreurs aussi, ils perdent pied, ils sont profondément humains. On a une pop star qui est humble et courageuse et un pilote d’avion qui pense devoir tout gérer mais qui va apprendre par la force des choses à compter sur son binôme. Ce ne sont pas de super héros, mais ils ne sont pas immatures et inconséquents non plus. Ils luttent, ensemble. Rien que ça, c’est déjà beau.
Peu à peu, ils se rapprochent, se livrent et verbalisent des blessures de leur passé. Brian va enfin mettre des mots sur une épreuve traumatisante qu’il a vécue et qui explique en partie sa prétendue indifférence. Ce lien qui se développe est si émouvant. Encore une fois, le développement de leur sentiment est si juste, si bien dosé. Si j’avais écrit ce livre, ils se seraient sûrement sauté dessus bien avant et franchement, ça aurait tout gâché !! (Comme quoi, le slow burn a aussi ses bons côtés !!) Le désir chez eux est intimement mêlé à la tendresse et à la confiance. Ils se laissent aller parce que l’autre est devenu indispensable, que leur vie est maintenant intimement liée.
En bref, c’est une histoire réaliste, avec des personnages complexes et bien construits. Leur relation est juste magnifique. Je ne peux que vous conseiller de foncer pour le lire. Une petite virée sur une île déserte, ça ne se refuse pas 😉