You are currently viewing Bonus – La Cascade Sacrée

Bonus – La Cascade Sacrée

Vous avez lu la Cascade Sacrée et ça vous a plu ? Mais les quitter est trop difficile ? 

Comme je vous comprends. Ils me manquent à moi aussi… 

Alors, pour vous remonter le moral, voilà un petit bonus.

Mais pas n’importe quel bonus…

Vous vous souvenez du chapitre la folie ? Mais si ! Nos héros ont délivré Aérandir et après avoir échappé aux humains, ils prennent un bon repos bien mérité, mais leur nuit ne va pas se passer comme prévu. Voici donc ce chapitre légèrement retravaillé, revisité, acidulé, je dirais même carrément pimenté pour votre plus grand plaisir. 

Attention, gros spoiler (vous vous en doutez !) si vous n’avez pas lu la Cascade Sacrée. 

Extrait contenant du contenu sexuellement explicite donc réservé à un lectorat mature. 


Bonus


Gil

Pour une fois, le sommeil me fauche dès que je m’allonge. Le froid qui parcourait mon corps laisse rapidement la place à une chaleur confortable. Je flotte dans un cocon chaud et doux. Mes muscles se détendent enfin et la fatigue de ces derniers jours me quitte peu à peu. Je suis tellement bien que je ne veux pas bouger. Pour la première fois depuis notre départ, je me sens en sécurité. Je réalise dans un demi-sommeil que la chaleur qui me fait tant de bien émane de quelque chose ou plutôt de quelqu’un qui est contre moi. C’est agréable de sentir cette présence dans mon dos. Mon esprit ensommeillé me dit que c’est sûrement Inil qui m’a rejoint pour se réchauffer et je lui en suis reconnaissant. Son corps bouillant me permet de baigner dans un bien-être total. Je ne peux m’empêcher de me serrer plus encore contre lui. Ses bras m’enlacent et bizarrement, j’en suis heureux. C’est tellement agréable d’être étreint de cette manière. Nos deux corps sont soudés l’un à l’autre et la chaleur qui m’habite augmente progressivement, jusqu’à ce que ce soit trop. Alors, Je commence à enlever les derniers vêtements que j’ai sur moi et repousse la couverture pour laisser l’air frais apaiser ma peau brûlante. 

Malgré la chaleur intense, instinctivement, je me love à nouveau contre le torse viril derrière moi. Ma peau frissonnante entre en contact avec la peau nue de celui qui m’enlace avec plus de force. J’aime ça… qu’il me serre contre lui… j’aime ça… Ses mains glissent lentement sur mon ventre et je le laisse faire. Je ressens même le désir qu’il me touche plus encore. Je l’invite à continuer en gémissant et en me frottant contre lui. Je cambre les reins, poussant mes fesses contre les hanches de celui qui m’étreint si agréablement.

Ses caresses se font plus précises. Ses mains parcourent mes pectoraux, jouent avec mes tétons. Soudain, il les pince, les faisant rouler entre ses doigts. Ce geste sensuel m’arrache un gémissement grave. En réaction, je me frotte plus intensément contre lui. Bientôt ses lèvres se posent sur ma nuque, elles m’embrassent avec ardeur le cou et les épaules. Je sens sa langue goûter ma peau, la lécher, la titiller. Ses caresses descendent toujours plus bas vers mon intimité qui se réveille et se développe sous les assauts de mon compagnon. 

C’est incroyablement bon…

Je ferme les paupières pour mieux apprécier cette douce torture qu’il me fait ressentir. Des vagues de désirs me transpercent, je ne peux pas lutter contre elles. Je me retourne vers lui et plonge mon nez au creux de son cou et les mains dans ses cheveux. Je m’enroule autour de lui en m’imprégnant de son odeur musquée et du soyeux de ses longues mèches. J’encadre son visage et me jette sur sa bouche pour l’embrasser passionnément. Je découvre sa saveur, la douceur de ses lèvres. Ses doigts quittent le creux de mes reins pour empoigner mes fesses et coller mon corps au sien d’un geste vif. Nos virilités tendues s’entrechoquent et me tire un hoquet de surprise. Une flambée de passion me dévore quand sa hampe dure se frotte sans pudeur contre moi. 

Je n’ai jamais ressenti une excitation aussi grande, un désir aussi brûlant de toute ma longue vie. Je ne peux simplement pas m’éloigner de lui, c’est au-dessus de mes forces. Alors j’entrouvre la bouche pour l’inviter à approfondir notre échange et il répond aussitôt à mon invitation. Nos langues se découvrent, se caressent dans un baiser fiévreux. 

— Gil… gémit-il en se reculant légèrement de moi.

Cette voix… 

J’ouvre grand les yeux et malgré l’obscurité qui nous entoure, je reconnais immédiatement celui qui m’a enflammé d’une manière inimaginable. Je glapis piteusement son nom :

— Meranwë ? m’écrié-je en le découvrant contre moi. 

Mais il ne me laisse pas l’occasion d’en dire plus que ses lèvres s’écrasent sur les miennes. Il m’embrasse avec passion, m’empêchant de réagir à cette situation surréaliste. Sa bouche me dévore, sa langue me fouille profondément, sa salive m’abreuve. Mon esprit lutte pour tenter de comprendre, mais mon corps en a décidé autrement. Je resserre notre étreinte, encerclant ses hanches de ma jambe, ondulant des reins contre lui. J’ai beau essayé, mon cerveau ne commande plus mes muscles. Mes mains qui le palpent, le griffent, le touchent ont leur vie propre. Je n’ai plus aucun contrôle. Tout ce que je sens, tout ce qui emplit mon esprit, c’est son corps ferme et viril qui glisse contre le mien. Je ne comprends pas, mais le brasier qu’il a allumé au creux de mon ventre grossit à chaque seconde. Alors, je ne veux plus comprendre, je veux qu’il me dévore, qu’il me rende fou, je veux qu’il me remplisse complètement jusqu’à me faire exploser de volupté. 

— Meranwë… 

Je le supplie d’une voix que je ne me connaissais pas, rejetant la tête en arrière, cherchant de l’air. Il fond sur ma gorge, mord à pleine dent ma peau offerte. Il me fait basculer sur le dos. Dans une invitation silencieuse, j’écarte les cuisses pour qu’il s’y positionne. Je le veux plus près encore, alors mes jambes se referment sur son bassin et l’attirent contre moi, pour permettre à nos sexes exigeants de trouver un certain soulagement dans cette friction ensorcelante. Je ne supporterais pas qu’il s’éloigne. Je le veux partout sur moi, je le veux partout en moi.

— Meranwë… l’imploré-je.

Je ne sais pas ce que j’attends de lui, tout ce que je souhaite c’est qu’il me délivre de cette pression qui a pris naissance au plus profond de moi. Il se positionne entre mes jambes, ses doigts se frottent contre cette zone si intime de mon anatomie. Je sens une onde chaude et humide qui s’infiltre en moi. Je suffoque presque à cette sensation si déstabilisante. Cet étirement est si perturbant et pourtant mon cœur s’emballe. Je ne peux me retenir de rouler des hanches pour quémander plus, encore plus, beaucoup plus…

Accompagnant son lubrifiant magique, Meranwë insère un doigt en moi, lentement. Je me cambre dans ses bras, saisis par l’intensité de ce tiraillement divin. Je cache mon visage dans le creux de son cou en gémissant bruyamment. Je peux sentir contre ma cuisse que ma réaction ne le laisse pas indifférent. Son sexe tressaille et s’épaissit à chacun des sons que j’émets quand il me pénètre. Il sort doucement sa phalange, puis la repousse en moi. À chaque mouvement, je ne peux me retenir de soupirer ou de gémir. Quand il pousse un deuxième doigt au-delà de mon cercle de chair, c’est un cri d’extase qui franchit mes lèvres. Ce qu’il me fait subir est tout simplement divin. Cette sensation qu’il touche au point le plus sensible, au plus intime de mon anatomie me rend vulnérable et en même temps nécessiteux. J’ai besoin qu’il continue, qu’il aille encore plus loin, plus fort, qu’il me remplisse et me fasse sien. 

Je devrais avoir peur, le repousser, ne pas ressentir ce désir impérieux de le faire venir encore plus près et pourtant… Quand ses doigts quittent mon corps, j’agrippe ses épaules et glisse mes jambes autour de sa taille. Je pousse avec force contre ses reins et d’un mouvement des hanches, il me pénètre. 

La sensation est extrême, je suffoque, je cherche de l’air, me cambrant sous lui. Il m’emplit complètement. Je le sens en moi, dans ma chair. L’émotion me submerge, c’est trop intense, trop brûlant. Je me délite, me brise entre ses bras. J’explose…

Je pousse un cri angoissé en me redressant vivement dans ma couche de fortune, battant furieusement des bras et des jambes, essayant vainement de me libérer de la couverture qui s’est enroulée autour de moi. Le cœur prêt à éclater dans ma poitrine, le souffle court, je suis complètement hagard et déboussolé. 

— Par le Soleil ! Qu’est-ce que ce rêve démoniaque ? m’écrié-je en posant une main sur mon torse, pour tenter de calmer les battements frénétiques de mon cœur. 

Je suis noyé de sueur et haletant. Je me passe les doigts sur le visage, inspirant doucement pour retrouver une respiration normale. Tout ça m’a paru tellement réel, je sens encore sur moi, en moi la présence de Meranwë. Je soulève avec précaution ma couverture et découvre avec horreur que mon corps a réellement réagi à ces images lubriques, vu l’énormité qui palpite entre mes jambes. C’est incompréhensible.

Les pans de ma tente s’ouvrent subitement pour laisser entrer celui qui a hanté mon sommeil. Je sursaute violemment et cache à la hâte cette réaction très gênante de mon corps.

— Que se passe-t-il ? m’interroge-t-il, une expression soucieuse sur le visage. Tu as crié, pourquoi ? 

Il s’approche et moi je recule, évitant son regard. Je n’ai jamais été aussi embarrassé. Je ne trouve même pas quoi lui répondre. Je voudrais juste me cacher dans un petit trou et ne plus en ressortir. Je souhaiterais aspirer toutes ces images, ces sensations et les extraire de mon cerveau. Je ne pourrai plus jamais le regarder dans les yeux. Je suis vraiment tordu pour rêver que Meranwë et moi… qu’il me… Par le Soleil, je deviens fou, c’est certain. 

— Gil réponds-moi, que t’arrive-t-il ? me demande-t-il en me rejoignant au fond de la tente.

Non… il ne doit pas s’approcher… Je me replie sur moi-même, tentant désespérément de mettre une distance entre nous, mais ma réaction l’alerte encore plus. Il m’agrippe les épaules et m’oblige à lui faire face. Mon regard croise le sien. Son visage est si proche, ses mains sur moi me brûlent littéralement. Tout me revient en mémoire, les images défilent devant mes yeux à toute vitesse : son corps nu contre le mien, ses doigts glissant sur ma peau, la saveur de ses lèvres, la sensation quand il me pénètre et qu’il m’emplit entièrement. 

Je le repousse avec force, le visage en feu, sentant la panique me prendre à la gorge.

— Ne me touche pas ! crié-je. Un cauchemar, j’ai juste fait un cauchemar ! 

Il me dévisage, l’air perplexe face à ma réaction disproportionnée. Je veux qu’il s’éloigne pour pouvoir me calmer et m’éclaircir les idées. 

— Je vais bien, tenté-je de le convaincre d’une voix mal assurée. J’ai juste fait un mauvais rêve…

— Un sacré rêve pour te mettre dans un état pareil… s’étonne-t-il, me fixant avec un sourcil arqué.

S’il savait…

— Ça va mieux maintenant. Tu peux me laisser.

— Ne te recouche pas, c’est l’heure de ta garde, m’annonce-t-il en se relevant et en faisant mine de sortir. 

J’accueille cette nouvelle avec soulagement. Je n’aurais jamais pu trouver le sommeil après ça. Je crois même que plus jamais je ne pourrai dormir après ça…

*****

Meranwë

Je sors de la tente assez déboussolé. Gil a réagi de manière tout à fait bizarre. Quelles images affreuses ont-elles pu le mettre dans un état pareil ? C’est vrai que cette journée a été mouvementée. C’est la première fois que nous sommes réellement confrontés au danger. Mais il a parfaitement réagi, nous permettant de secourir Aerandir sans avoir recours à la force. Son agilité d’esprit est surprenante quand on se trouve dans le même camp. Elle devient nettement plus agaçante quand il devient un adversaire. Je souris malgré moi en repensant à notre dispute dans la forêt. J’étais hors de moi et pourtant il ne s’est pas défendu, il a encaissé mes coups sans broncher. Il semble sincère quand il affirme que nous sommes une équipe. 

Serait-ce le début d’une relation basée sur la confiance et l’entraide ? 

J’espère ne pas me fourvoyer. De toute façon, je ne supporterai plus ses plaisanteries et ses moqueries déplacées. Sa réflexion, quand il m’a sorti du sommeil en sursaut, a été la goutte de trop pour ma patience déjà bien malmenée. 

Moi ? Touchant ? 

Je suis fort, viril, autoritaire, féroce ! Sûrement pas touchant ! Je ne sais pas exactement pourquoi cette remarque m’a autant contrarié. J’ai la désagréable impression qu’il m’a piqué dans ma fierté. Pourtant ce n’était pas méchant, mais il a le don d’appuyer là où ça fait mal. Pour ça aussi, il est doué. En tout cas, s’il continue ses efforts, je suis prêt à en faire également de mon côté. Je sais parfaitement l’importance d’avoir confiance en son partenaire pendant un combat. Il faut que je lui laisse une chance. 

Je décide de faire le tour du campement une dernière fois, en attendant l’arrivée de Gil. Je me demande encore de quoi il rêvait pour que ça l’atteigne autant. Mais, c’est vrai que je le connais peu. Je ne sais rien de ses peurs, de ses craintes. Nous avons tous des faiblesses. Moi le premier… Même si je fais tout pour les cacher.

Je suis soulagé de constater que mes compagnons dorment paisiblement. J’observe Aerandir. Je n’ose imaginer ce qu’il a dû endurer pendant ces semaines de captivité. Je serre les poings de colère en repensant à ces satanés humains. Ça m’aurait quand même bien défoulé de les réduire en cendres, c’est tout ce qu’ils méritaient. 

Je me tourne ensuite vers Sardàn et Inil. Je remarque que plus les jours passent et plus ils se rapprochent pendant leur sommeil. C’est une bonne chose s’ils s’entendent bien. Mon second a toujours eu du mal à aller vers les autres, je suis heureux qu’il s’ouvre un peu plus. 

Gil sort enfin de sa tente et me fait signe. C’est bon, je vais pouvoir dormir un peu. Je suis fourbu. La fatigue pèse sur moi depuis que j’ai utilisé ma magie. J’ai grand besoin d’un repos réparateur. Je me mets un peu à l’écart, m’enroule dans une couverture et m’allonge sur le sol. Je sens déjà que le sommeil me rattrape et je l’accueille avec gratitude.

Dormant profondément, il me faut un certain temps pour réaliser que quelqu’un m’appelle. Je reconnais Gil. Il y a sûrement un problème, je dois me réveiller, mais je n’y arrive pas. Mon corps refuse de sortir de la torpeur. J’émerge difficilement, mon esprit nageant dans les méandres du sommeil, les membres lourds.

— Meranwë, murmure Gil à mon oreille. Je voulais juste te remercier pour ton aide de tout à l’heure… 

Je fronce les sourcils, mécontent qu’il me dérange pour ça. Je suis épuisé, j’ai besoin de dormir pour me remettre. Je grogne pour lui signifier que j’ai compris et qu’il peut retourner à sa garde. Mais il se penche au-dessus de moi, sans bouger. J’essaie d’ouvrir les yeux pour voir ce qu’il fabrique, sauf que mes paupières restent obstinément closes.

— Tu es si fort, Meranwë… continue-t-il en s’approchant un peu plus. 

Je sens son souffle qui effleure mon visage. Je grogne de plus belle, tentant de le repousser pour pouvoir retourner à mon repos bien mérité, mais j’arrive à peine à bouger. Pourquoi me dit-il ça ? Je suis fort et alors ? Il l’est tout autant. La preuve c’est que je n’ai jamais réussi à le battre. 

— Laisse-moi te remercier… susurre-t-il au creux de mon oreille. 

Sa voix est bizarre, elle n’est pas comme d’habitude. Ses intonations graves, rauques me pénètrent, se propagent en moi et créent de nombreux frissons sur ma nuque. À quoi joue-t-il ? Je veux juste me reposer. De toute évidence, il en a décidé autrement. Je sens sa main sur moi qui se faufile sous ma couverture, sous mes vêtements et se pose sur mon ventre. Elle devrait être froide d’être restée dans l’air frais de la nuit, alors qu’au contraire, elle est brûlante. Je ne comprends pas ce qu’il fait et pourquoi je n’arrive pas à réagir. Mon cerveau est comme anesthésié. 

Il commence à remuer ses doigts sur moi, caressant ma peau qui se grêle malgré la chaleur qui s’en dégage. Il bouge lentement, prend son temps, touche chaque recoin de mon torse. Il dessine mes abdominaux, remonte sur mes pectoraux qu’il empoigne et palpe. Il joue avec mes tétons qui se dressent sous la stimulation. Et pendant qu’il s’active, je reste sans bouger. J’essaie, mais c’est impossible. Mes bras et mes jambes semblent peser des tonnes. Et pourtant mon corps réagit à ses caresses. Mon cœur accélère, ma respiration s’emballe, ma peau se couvre d’une violente chair de poule. Je suis éberlué par ce qu’il se passe. Je suis impuissant. Je devrais ressentir de la colère, de la gêne, du dégoût, mais ce n’est pas ce genre de sentiment qui se développe en moi à cet instant. Peu à peu, le désir prend naissance dans mes reins. 

Je lutte… je lutte pour ne pas réagir comme ça, pourtant, le gémissement qui quitte mes lèvres ne laisse pas la place au doute. 

Il pose sa bouche sur mon oreille et la mordille en douceur, avant d’y glisser sa langue chaude et humide. Je sens une seconde main qui ouvre les pans de ma couverture et qui commence à me dévêtir. Bientôt une troisième main vient aider pour me débarrasser de ce qu’il me reste comme vêtements. Elles ôtent ma tunique, tirent sur mon pantalon et le font glisser le long de mes jambes. Je suis entièrement nu, allongé sur le sol et je suis complètement perdu. Gil continue de me mordiller l’oreille. Je sens parfaitement une, deux et trois mains qui me caressent le torse, la taille et le ventre. Soudain, une mèche de cheveux me frôle le visage à l’opposé de Gil et des lèvres se posent dans mon cou. J’arrive enfin à ouvrir les yeux sous la surprise. Je tourne le regard vers cette personne qui nous a rejoints. C’est Gil ! Un deuxième Gil ! Quelle est cette magie maléfique ? J’essaie de me libérer de leur emprise, de me débattre, mais ils me maintiennent au sol. Des mains encerclent mes chevilles et deux autres retiennent fermement mes poignets au-dessus de ma tête, elles m’empêchent de faire le moindre geste. Je deviens fou ou je suis le jouet d’un sorcier venu pour me tuer. Un troisième Gil se tient à mes pieds, un quatrième se trouve derrière moi et ils me sourient lascivement. Mon cœur tambourine dans ma poitrine, la panique me submerge. Je voudrais hurler pour alerter mes compagnons qui sont toujours paisiblement endormis, mais aucun son ne sort de mes lèvres. Ce sont huit mains qui commencent à parcourir mon corps, quatre bouches qui me dévorent et qui transforment très vite la panique en un plaisir inconcevable. 

Le premier plonge ses doigts dans mes cheveux, fourrage dans ma chevelure. Il quitte mon oreille pour explorer mon visage, ses lèvres glissent sur ma joue  jusqu’à ce qu’il s’empare des miennes. Il m’embrasse avec passion. Une fois encore, je perds le contrôle de mon corps. Je réponds à ce baiser fiévreux, laissant sa langue prendre possession de ma bouche. Le second aspire la peau tendre de mon cou, où bat furieusement mon pouls, pendant que ses mains tâtent délicieusement mes pectoraux et stimulent sans relâche mes tétons devenus hypersensibles. Le troisième lèche mes flans, palpe mes abdominaux qui se contractent sous les nombreux assauts de mes bourreaux. Le quatrième masse mes jambes et remonte lentement en embrassant avec ferveur l’intérieur de mes cuisses. Le dernier avale mes doigts, les uns après les autres, les faisant glisser sur sa langue, qu’il enroule autour de chacun d’eux avant de les sucer langoureusement.

Le désir gonfle, enfle en moi. Je retrouve l’usage de mes muscles, mais plutôt que de m’enfuir, j’agrippe la nuque du premier pour approfondir notre baiser et plonge dans les mèches du troisième pour l’inviter à descendre plus bas, là où je meurs d’envie qu’il aille. Il ne se fait pas prier. Aussitôt, il dévie plus au sud, posant sa langue sur ma hampe dure, me faisant grogner d’attente contenue. Il me fait languir en glissant lentement ses lèvres sur toute ma longueur, sans vraiment me donner ce que je souhaite. Je me cambre en gémissant alors que le quatrième a pris le relais pour me dévorer la bouche, pendant que Un et Deux me torturent les tétons, les aspirant et les stimulant de leur langue avide. Enfin, le numéro trois avale entièrement ma hampe au fond de sa gorge douce et humide. Mes membres sont parcourus d’un violent spasme de plaisir. Je me redresse, le souffle court, pour admirer ses lèvres si pleines, si pulpeuses sur moi. Cette vision m’embrase intégralement.

Mon corps nu devrait être transi de froid, offert comme il est à la fraîche morsure de la nuit et pourtant, je bous littéralement. Aucun centimètre carré de mon être n’est épargné. J’ai l’impression d’être entièrement recouvert de Gil, de ses mains, de ses lèvres, de sa peau. Je perds l’esprit. Je n’ai plus de pensée cohérente. Je nage dans une mer de sensations exquises. Je n’existe plus. Je n’ai aucun moment de répit, aucune chance de m’en échapper. Je ne réalise même pas que subitement, ils sont nus également, utilisant leur corps pour me frôler, me caresser. Nous ne sommes plus qu’une marée de corps enlacés, se frottant férocement les uns contre les autres. 

Je ne veux plus être inactif, je veux moi aussi le toucher, lui offrir autant de plaisir qu’il m’en donne. Même si ce n’est pas un elfe qui m’enflamme et me caresse, mais quatre… Alors, je me lance tel un damné dans cette bataille que je suis sûr de perdre. J’enlace Un, ma main se posant sur ses fesses fermes que je malaxe, pendant que je dévore le torse de Quatre qui est penché au-dessus de moi et empoigne fermement le sexe de Deux et commence à le masturber avec ferveur. C’est une situation complétement folle et ahurissante. Je plonge dans une mer de volupté avec des elfes et j’en tire un plaisir incroyable. Quatre rampe au-dessus de moi et se retrouve à prendre la place de Trois. Il m’aspire goulûment le sexe, me présentant le sien juste face à mon visage. Je ne réfléchis pas et lève la tête pour le saisir entre mes lèvres. Je devrais être dégoûté d’insérer la virilité d’un elfe dans ma bouche, mais là tout de suite, je découvre avec délectation la douceur et la chaleur de sa peau tendue. Son goût un peu âpre comble mes papilles et me donne envie de le prendre encore plus loin, au fond de ma gorge. Deux paires de mains nous aident à nous installer sur le côté. Quatre et moi ne nous lâchons pas, dévorant littéralement le sexe de l’autre. Nos amants se positionnent autour de moi et reprennent leurs douces attentions. 

Très vite, ils se concentrent sur mes fesses, les malaxant, les écartant. Des doigts se faufilent jusqu’à mon point le plus intime, le seul endroit inviolé. Mais, ils ne se contentent pas de caresser, je sens une phalange lentement me pénétrer. Je me cabre en gémissant puissamment, lâchant Quatre. Je serre les paupières pour m’habituer à cette sensation nouvelle et excitante. Quatre ne m’a pas lâché, torturant ma hampe vibrante, pendant que plusieurs mains me pénètrent tour à tour, écartant mes chairs, créant en moi des vagues de plaisirs insensés. Je ne sais même pas comment mon coeur supporte un tel rythme tellement il tambourine dans ma poitrine. Soudainement, ils me soulèvent et me positionnent à genoux. Je me laisse faire, telle une marionnette. J’ouvre les yeux et je découvre un cinquième Gil. Il est magnifique, le corps nu dans le reflet des flammes, marchant vers moi de sa démarche féline. Il s’agenouille face à moi, glisse ses bras autour de mon cou et m’embrasse avec passion. Je l’enlace et déguste ses lèvres moelleuses et douces. Trop vite à mon goût, il rompt notre baiser et se recule légèrement, me dévorant des yeux.  

— Viens en moi, Meranwë… 

Sans attendre, il se retourne et se met à quatre pattes devant moi, me présentant sa croupe. Je reste interdit quelques secondes face à cette vision hautement érotique. Il cambre les reins en gémissant, m’invitant à le prendre. Je fixe ses fesses offertes, posant presque timidement ma paume sur leurs rondeurs attirantes. 

— Viens, Meranwë… me supplie-t-il en glissant vers moi pour se frotter contre ma virilité qui tressaille de désir. 

Je ne résiste pas plus longtemps à cette trop grande tentation. Je lui agrippe les hanches, positionne mon sexe et d’un coup franc des reins, je le pénètre. Nous gémissons ensemble de plaisir. C’est si…étroit, si brûlant, si… incroyablement bon. Je sens mon sang battre furieusement, comprimé dans ce fourreau de chair, chaud et moite. Je commence à aller et venir en lui, de plus en plus vite. Il crie mon nom, me poussant à accélérer la cadence. 

Soudain, les autres Gil reprennent leur danse effrénée sur mon corps. Je sens que l’un d’eux se positionne dans mon dos, à chaque fois que je me recule, je me cogne au sexe de celui qui me ceinture. Il finit par me pénétrer à mon tour. C’est trop intense, trop puissant… Je m’effondre sur Gil, m’accrochant à lui, pendant que le rythme est dicté par celui qui me prend sauvagement par derrière. 

Nous entamons une danse lubrique où nos membres emboîtés bougent à l’unisson. Les coups de reins de l’un se répercutant dans le corps des deux autres, telle une vague s’échouant sur le rivage dans une mer d’écume. 

Je ne contrôle plus rien, gémissant, criant de plaisir. Je me délite complètement dans cette passion, jusqu’à atteindre le point de non-retour. L’orgasme me terrasse avec force et secoue mon corps tout entier. J’ai l’impression de ne plus exister, de n’être que frisson et chaleur, je n’ai jamais rien ressenti de tel. 

Je me réveille en sursaut, parcouru de puissants spasmes de plaisir. Je me redresse, haletant, cherchant fébrilement autour de moi les doubles de Gil. 

Je suis seul. 

Je me rallonge lourdement en soufflant. La sensation humide que je ressens entre les jambes ne laisse pas la place au doute :

J’ai sombré dans la folie, c’est certain.


Ça vous a plu ? J’espère que vous n’avez pas trop chaud ? N’hésitez pas à nous confier vos impressions (à chaud !! :D) en commentaire.

Je suis une auteure qui adore écrire (en pyjama dans son lit) des histoires prenantes mais sans prise de tête, des histoires d’amour, croustillantes (encore mieux) ou carrément torrides (j’adore !) qui finissent toujours bien.

Il y a une seule chose en commun à toutes mes histoires : 

Des hommes qui s’aiment avec passion.

Cette publication a un commentaire

  1. Sabrina

    AH! mais c’est …. trop… intense, addictif, sexy ! Je n’ai pas pu me détacher de ma lecture. J’ai été surprit de voir un extrait aussi long. ~ Je n’ai pas été déçu !

Laisser un commentaire