S’il y a bien une chose que j’adore faire, en tant qu’auteure, c’est de rendre sexy des situations ou des lieux improbables. Vous ne me croyez pas ? Hé hé… 😏 Je vais vous le prouver ! 😁Commençons par ce transport en commun, bien connu des citadins. Bondé, malodorant, ce n’est surement pas un endroit qui pourrait devenir sexy. Et pourtant… Voici un petit extrait de Ma vraie nature (vous savez, mon tout premier livre publié chez Crush Éditions 😄). Alexandre et Gabriel se trouvent à Lille, dans le métro et la situation devient rapidement torride… 👀
Notre moyen de transport débarque dans un bruit assourdissant. Les portes s’ouvrent et laissent sortir un flot de passagers, avant que nous puissions y entrer. Toutes les places assises sont prises. Gabriel s’adosse à une barre et je me poste à ses côtés. Aussitôt, la rame démarre avec un puissant à-coup qui me projette contre lui. Le sentir si près déclenche immédiatement une crispation brûlante au fond de moi. En me reculant à la hâte, je bafouille des excuses. Sauf que l’épreuve ne fait que commencer. À chaque arrêt, de plus en plus de personnes se pressent dans le petit espace, m’obligeant à me rapprocher de plus en plus.
Nos corps se frôlent. C’est un supplice. Je fixe un point derrière lui pour ne pas croiser son regard et tenter de rester indifférent. C’est peine perdue quand son souffle chaud s’échoue au creux de mon cou et provoque de nombreux frissons. Ma peau se grêle. Mon cœur accélère. Ma respiration se fait plus rapide. Son parfum m’emplit les narines et efface l’odeur désagréable des transports en commun. Un dernier arrêt, quelqu’un me bouscule et je me retrouve tout contre lui. Mes doigts agrippent la barre derrière lui. Nos visages se frôlent. Nos corps sont pressés l’un contre l’autre. Je sens sa respiration erratique caresser mon oreille. Je ne peux m’empêcher de fermer les paupières pour m’imprégner de sa chaleur, de sa proximité. Mon cœur tambourine dans ma poitrine. Je m’agrippe avec force au métal pour ne pas perdre pied et garder mon sang-froid.
Mais… putain… c’est dur.
Il bouge juste un peu et une flambée de désir brut me transperce. Contre ma hanche se loge la preuve évidente qu’il ressent le même trouble que moi. Dans un soupir ténu, je survole sa joue de la mienne jusqu’à lui faire face. Là, je plonge dans son regard et tout disparaît… Les bruits, les voix, les autres passagers. Plus rien n’existe à part ses pupilles dilatées qui me hurlent son envie.
Une nouvelle secousse de la rame et mon bassin heurte le sien, créant une friction entre nos deux virilités tendues. Aussitôt, il se mord la lèvre, comme si cela lui demandait de gros efforts pour se contenir. Une vague de chaleur prend naissance au creux de mes reins et m’oblige à augmenter la pression contre son corps. Affamé, je fixe ses dents qui retiennent sa chair moelleuse. Il suffirait que je me penche juste un peu… Je ne réalise même pas que la plupart des gens ont disparu, rendant incongrue notre proximité. Je m’agrippe comme un forcené à mon appui de métal pour ne pas succomber. Si nous n’arrivons pas dans la minute, je risque de perdre totalement le contrôle.
Une nouvelle station et Gabriel m’informe dans un souffle que c’est notre arrêt. Ni lui ni moi ne faisons un geste. C’est avec une sensation de déchirement que je finis par me détacher de lui. Une fraîcheur désagréable remplace sa chaleur enivrante. Je frissonne, de froid cette fois-ci. Je replace discrètement mon t-shirt pour camoufler ma réaction physique proéminente. Gabriel en fait de même et nous sortons du train sans un mot. Je suis un peu sonné par cette flambée de désir. À chaque fois, ça m’envahit avec une telle puissance que ça me laisse pantelant. Il a un pouvoir si fort sur moi… Comme un automate, je le suis en tentant de reprendre mes esprits et d’occulter la sensation de compression entre mes hanches.
Vous ne verrez plus jamais le métro de la même manière, hein ?! Mais attendez, ce n’est pas fini. Prenons une salle d’eau. Vous êtes sales et fatigués et vous ne pensez qu’à vous laver. Qu’est-ce qui pourrait bien arriver ? Allons voir du côté de la Cascade Sacrée, Meranwë a grand besoin de se débarbouiller, mais il ne sait pas sur quoi il va tomber en entrant dans cette salle de bain… 🙈
Soulagé, je pose mon sac sur l’immense lit de ma chambre. J’espère pouvoir récupérer un peu de mes nuits agitées. La fatigue pèse sur moi comme un lourd fardeau. Le fait d’être seul et loin de l’elfe qui peuple mes rêves, me permettra peut-être de mieux dormir. Je l’espère en tout cas.
— Une salle d’eau se trouve au bout du couloir, si vous souhaitez vous rafraîchir, m’informe le serviteur qui m’a guidé jusqu’ici.
Je le remercie et il s’éclipse, me laissant enfin seul. Je prends le temps de mettre mes vêtements à sécher et de vérifier mon équipement, avant de me diriger vers la salle de bain. J’ai besoin de détendre mes muscles tendus et de me vider la tête.
J’entre dans la pièce silencieuse, parsemée de paravents qui permettent une certaine intimité, quand soudain je me fige. Le baquet trône au milieu de la pièce, empli d’eau fumante. Dans une montagne de mousse, je découvre Gil. La tête reposant sur une serviette roulée derrière sa nuque, les paupières closes, il paraît endormi. Je reste immobile à le dévorer des yeux. La lumière des bougies, parsemées partout dans la pièce, se reflète sur sa peau humide. Ses cheveux mouillés retombent en souplesse sur son front et ses épaules. La mousse camoufle le bas de son corps, seul son torse imberbe et ses bras fuselés restent visibles à ma vue. C’est bien suffisant pour faire réagir mon corps. Une flammèche s’allume dans mon ventre et peu à peu me dévore les entrailles. Il respire doucement et à chaque inspiration, sa poitrine se soulève, laissant apparaître ses bourgeons foncés que j’ai tant de fois goûtés, léchés, mordillés dans mon sommeil. Je serre les poings et contracte les mâchoires pour ne pas entrer dans cette baignoire et le rejoindre.
Subitement, il remue, me faisant bondir derrière le paravent ajouré. Je ne veux pas qu’il me découvre en train de le contempler de la sorte. Je dois quitter cette pièce et lui laisser un peu d’intimité. Oui, je devrais… Je m’apprête à partir quand un gémissement sensuel me paralyse sur place. Sa main quitte le rebord du baquet pour plonger dans la mer de mousse. Mon cœur se met à frapper de plus en plus fort contre mes côtes. Je ne sais pas ce qu’il se passe sous la surface, mais son corps se cambre et un râle de volupté passe ses lèvres entrouvertes. Je dois fuir, je dois le laisser seul. Pourtant je reste sans bouger, l’épiant à travers le panneau de bois sculpté. Les mouvements de plus en plus rapides de l’eau ne laissent pas de place au doute quant à ce que ses doigts sont en train de lui infliger. Je visualise d’une image nette ses phalanges encerclant sa virilité dressée qui vont et viennent de plus en plus vite. Le brasier qui s’était allumé dans mes reins m’enflamme de la tête aux pieds. J’agrippe fermement le paravent avec une envie cinglante de le balancer et de plonger la tête la première pour remplacer de mes lèvres cette main insolente.
Oh ! Lune toute puissante, donne-moi la force de résister.
Ses gémissements se font de plus en plus audibles, son corps se tord compulsivement, faisant déborder l’eau qui s’écrase au sol et s’étale sur le carrelage. Un cri de plaisir brut emplit la pièce et me fait frissonner avec violence. Je ne vais pas pouvoir me retenir, c’est au-dessus de mes forces. Ma détermination cède et je fais un pas dans sa direction quand une plainte suave me pétrifie.
— Par pitié, Meranwë, continue…
Ces mots me percutent, me pénètrent et résonnent en moi avec force. Chancelant, je quitte la pièce. Je referme la porte derrière moi, m’y appuie, le corps tremblant.
C’est mon nom qu’il a prononcé. C’est en pensant à moi qu’il… Pourtant, j’en suis sûr, cette fois-ci, je n’ai pas rêvé…
Bon ok, la salle de bain, c’était facile. Mais que diriez-vous d’un test salivaire ? Sexy ou pas ? Ha ha ! vous allez voir 😏. Cette fois-ci nous retrouvons Mew et Gulf dans La mort à fleur de peau. Ils doivent subir un test salivaire pour écarter tout risque de contamination. Pourtant, ils vont bien être contaminés… par le désir !
De retour dans la salle d’analyse, je prépare mon matériel pour le prélèvement salivaire. Gulf est dans la pièce, avec moi. Je ne sais pas ce qu’il fait exactement et je préfère ne pas le savoir. Je suis concentré sur mes préparatifs. En tout cas, j’essaie. J’ai une conscience aiguë de sa proximité, alors que nous sommes seuls. Personne n’est encore arrivé, à une heure aussi matinale. Nous n’avons pas échangé un mot, depuis qu’il m’a fait ses excuses, quand il m’a avoué son attirance pour moi. Je secoue la tête pour ne plus y penser. Je dois éloigner toutes ces pensées parasites et me consacrer à ce que j’ai à faire. Je m’apprête à insérer le bâtonnet ouaté dans ma bouche, face à un miroir.
— Tu veux que je le fasse ?
Cette fois-ci, je suis resté de marbre quand sa voix a brisé le silence pesant. Je me félicite de ne pas avoir sursauté, comme quasiment à chaque fois qu’il m’approche ou me parle. En le regardant à travers le miroir, je scrute ses yeux inconnus et pourtant déjà si familiers. Comment une personne, que je connais à peine, peut-elle autant chambouler ma vie ? J’acquiesce d’un mouvement de tête. Les résultats seront plus probants si le prélèvement est effectué correctement.
Je l’observe enfiler une protection jetable par-dessus sa blouse, un casque transparent, qui lui recouvre le visage et des gants. Il s’assoit sur une chaise et la fait rouler jusqu’à moi. Il tend la main et je lui donne le bâtonnet, frôlant ses doigts au passage. Je me racle la gorge, gêné par cette situation, mais bien décidé à ne rien laisser paraître. Du pied, il positionne son assise contre ma chaise. Il place sa jambe entre les miennes et se penche vers moi.
— Ouvre la bouche, murmure-t-il d’une voix aux tonalités graves et intimes.
Un frisson inopportun me parcourt la colonne vertébrale. Ne peut-il pas dire ça d’une voix normale ? Pourquoi cela sonne-t-il comme une invitation à la luxure, alors que ce n’est qu’un prélèvement de salive ? J’obtempère, de mauvaise grâce. Il s’approche un peu plus, les yeux rivés sur ma bouche que j’ouvre lentement. Son visage est si près à présent. Je ne peux m’empêcher de laisser mon regard glisser sur son front haut, où retombent ses cheveux sombres et brillants. Ses sourcils épais se froncent pendant qu’il enfonce délicatement le coton entre mes lèvres et qu’il le frotte au fond de ma gorge.
Ses gestes sont doux et maîtrisés, il fait tout pour me rendre la manœuvre agréable.
Mon regard est toujours fixé sur lui, quand ses yeux quittent ma bouche pour se river aux miens. Mon corps tout entier se tend, tandis que je plonge dans ses iris qui se dilatent en une microseconde. Je suis hypnotisé par cette profondeur étincelante qui semble m’engloutir, je me noie dans son regard.
— Je crois que c’est bon, chuchote-t-il.
Sa voix me ramène sur terre et je cligne plusieurs fois des paupières pour me ressaisir.
— Ok, plonge le prélèvement dans le révélateur.
Je lui tends une éprouvette où il insère le bâtonnet. Je secoue vigoureusement la fiole, pour bien enrober ma salive du produit chimique.
— À ton tour, dis-je à voix basse.
Nous sommes seuls dans cette immense pièce et pourtant nous ressentons le besoin de murmurer, comme si nous étions dans une minuscule bulle, que le moindre bruit risquerait de faire éclater. Je m’équipe à mon tour en silence, pendant qu’il enlève son casque, puis son masque.
Mon ventre se contracte à la vue de son visage angélique. Je m’assois et m’approche. Je glisse, à mon tour, une jambe entre les siennes. Nos cuisses se touchent, mais cela ne m’effraie pas. Sans vraiment y réfléchir, mes doigts gantés se posent sur sa mâchoire.
— Ouvre la bouche.
Je reconnais à peine ma propre voix, elle est rauque et profonde, à peine plus audible qu’un soupir. J’observe, avec avidité, sa bouche pulpeuse s’entrouvrir. Il se penche un peu plus vers moi, pour me rendre l’accès plus facile, en posant une main sur ma cuisse, comme pour se maintenir. Je le remarque à peine, trop obnubilé par ses lèvres pleines qui s’avancent vers moi. Je ressers légèrement ma prise sur son visage, pour l’empêcher de bouger et lentement, j’introduis le bâtonnet en lui.
Mon rythme cardiaque accélère quand le coton touche le fond de sa gorge. Gulf ferme les yeux, comme s’il avait mal… Non, l’expression sur son visage n’est pas de la douleur, mais… du plaisir. Je vois sa langue s’enrouler autour du bâtonnet. Un éclair de désir me transperce quand il referme les lèvres et se recule lentement pour le faire glisser sensuellement hors de sa bouche. Une boule de chaleur éclate dans mes reins et se propage dans tout mon corps quand le coton dégoulinant de salive quitte ses lèvres et qu’il braque ses pupilles fiévreuses sur moi. Sa main commence à masser en douceur ma cuisse, par-dessus le tissu de mon pantalon, pendant que mes doigts glissent sur sa gorge. La situation m’échappe, je sais que je perds pied, mais je suis incapable de m’arrêter.
Le bruit de la porte qui s’ouvre nous fait violemment sursauter et fait éclater la bulle dans laquelle nous nous étions enfermés. Nous nous éloignons à la hâte, embarrassés, comme si nous avions été surpris en pleine faute. Nos collègues entrent les uns après les autres, en discutant, inconscients de notre malaise. Les mains tremblantes, le souffle erratique, je dispose le coton imbibé de la salive de Gulf dans l’éprouvette et le secoue.
Alors ? Sexy ou pas ?! Et vous, avez-vous déjà écrit une scène sexy dans une situation ou un lieu insolite ? Dites-moi ce que vous en avez pensé et partagez vos délires littéraires en commentaire 😜. Si ces extraits vous ont mis l’eau à la bouche, n’hésitez à découvrir toutes mes histoires !
Je suis une auteure qui adore écrire (en pyjama dans son lit) des histoires prenantes mais sans prise de tête, des histoires d’amour, croustillantes (encore mieux) ou carrément torrides (j’adore !) qui finissent toujours bien.
Il y a une seule chose en commun à toutes mes histoires :
Des hommes qui s’aiment avec passion.
Hey oh ! On en parle de tes extraits. Comment ose-tu placé ses extraits si incroyable et si érotique comme ça…